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Eliezer NTAMBWE: «La ville de Kinshasa n’est pas gouvernée »

Comme son collègue Jean-Marc Kabund-A-Kabund, le député national Eliezer NTAMBWE, a déploré l’état piteux de la ville de Kinshasa, après chaque pluie tombe sur la capitale.

Intervenant, dans un air très révolté lors de la récente plénière à l’Assemblée Nationale, l’élu de la circonscription de Lukunga estime quant à lui que «la ville de Kinshasa n’est pas gouvernée».

« Honte à nous députés nationaux. Regardez comment le Boulevard Triomphal là où se trouve même notre bureau comme élus du peuple est inondé à chaque tombée de la pluie. Mr le Président (Mboso), si vous avez un visiteur de marque que vous devez accompagner maintenant-là à Gombe, sauriez-vous sortir de votre bureau pour prendre la direction de la ville ? », s’interroge cet ancien journaliste.

Eliezer NTAMBWE craint des désastres susceptibles d’endeuiller encore Kinshasa, si les autorités ne prennent pas des précautions.

« Nous venons d’enterrer nos compatriotes à Matadi Kibala après une pluie diluvienne. Dans des communes reculées de Kinshasa, n’en parlons même pas. Chaque fois qu’il y a pluie, nous enregistrons des morts. Tout cela ne vous dit rien chers collègues? », interpelle-t-il.

Ce représentant du peuple déplore la mesure prise par Gentiny Ngobila, Gouverneur de la ville de Kinshasa, qui consiste à démolir les constructions anarchiques, faisant fi du courage des caniveaux.

« même Gombe qui était réputée la commune la plus prestigieuse, les eaux de pluie inondent les avenues principales que nous fréquentons, à l’instar du Boulevard du 30 juin. Le Gouverneur de la ville ne sait que démolir les constructions et non curer les caniveaux. Même quand on cure ces caniveaux, les déchets sont abandonnés le long de la route rétrécissant la chaussée. Donc, l’État dépense en vain de l’argent pour ce travail », s’inquiète-t-il.

Cet ancien professionnel des médias regrette le fait que la constitution ne prévoit aucune mesure pour interpeller Gentiny Ngobila, «dont la gestion de la ville reste catastrophique».

Une pluie diluvienne s’est abattue, la soirée du jeudi 30 mars dernier, avait plongé la ville dans des inondations indescriptibles. Les Kinois revenus du travail, ont eu du pain sur la planche pour regagner leurs domiciles, obligés à marcher dans les eaux voire dans la boue qui jonchaient tous les artères, créant des embouteillages monstres à travers toute la capitale. Des longues fils des gens ont été observées à travers tout Kinshasa, en attente du transport hélas. Plusieurs personnes ont, ce jour-là après la pluie, fait route à pied, surtout celles habitant l’ouest de la ville, c’est-à-dire à Tshangu.

Samyr LUKOMBO

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