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Propos ségrégationniste: la lettre ouverte de Thomas Luhaka à Christian Mwanda

Cher collègue Christian Mwando Nsimba.

Bonjour.

A travers les médias, j’ai pris connaissance des propos que vous auriez tenus lors de votre dernier meeting à Kalemie. En substance, pour une large opinion, vous menacez la République de découper l’ ancienne province du Katanga, si la proposition de loi Tshiani est adoptée. Par la présente, je voudrais d’abord vous demander de confirmer ou d’infirmer cette déclaration.

Ensuite, je tenais à vous dire que, personnellement, je suis opposé à cette proposition de loi  » de père et de mère « pour des raisons que j’ai évoquées dans mes deux dernières tribunes. Mais je trouve irresponsable, inacceptable et choquant de votre part de menacer la République, de balkaniser le pays, en recourant à la sécession du Katanga, si cette proposition est adoptée. Notre Constitution et les lois de la République mettent à votre disposition une palette d’initiatives et d’actions politiques que vous pouvez mettre en œuvre pour faire échec à ce projet ( manifestations, villes mortes, pétitions. . . ). Vous avez juste l’embarras du choix.

Enfin, en mémoire de tous ces congolais qui se sont battus et sont morts entre 1960 et 1963 (dont un grand nombre des katangais) pour combattre la sécession katangaise et tenant compte de l’attachement de notre peuple à un Congo indivisible, nous vous informons que nous, les patriotes, nationalistes et républicains congolais de tous bords, nous utiliserons, au cas où vous mettrez votre menace en exécution, tous les moyens possibles et disponibles pour faire échec à ce projet funeste de balkanisation de la RDC.

Je me permets de vous écrire pour deux raisons. Premièrement, par respect pour la fonction de député national, élu du peuple, que vous exercez actuellement. Deuxièmement, en considération de la mémoire de votre défunt père, Charles Mwando Nsimba, ce grand homme politique (ancien député national, gouverneur de province, ministre de l’intérieur, ministre de la Défense. . . ), avec qui j’ai eu le privilège de travailler lorsque j’étais président de l’assemblée nationale. J’espère sincèrement pour vous qu’il ne s’est pas retourné dans sa tombe en entendant vos propos !

A bon entendeur salut !

Thomas Luhaka Losendjola

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