SECURITE

Delly Sesanga sur la déclaration de Kagame : “ Kagame va contre le principe adopté depuis 1964 consacrant l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation ”

Les propos tenus par le président Rwandais, Paul Kagame, au Bénin en quelques jours continuent de faire couler beaucoup d’ancre dans les couches sociale, politique, institutionnelle de la République démocratique du Congo.

Après de nombreuses déclarations y concernant, des opposants, dont Martin Fayulu, s’ajoute à celles-ci, un autre opposant, Delly Sessanga, qui s’est pas laissé marbre sur ce sujet rocambolesque et très sensible pour le pays.

En effet mercredi dans son compte Twitter, le prochain candidat à la présidentielle de décembre prochain, a condamné les propos du président Rwandais. L’opposant au régime actuel de la RDC, pense que le discours de Paul Kagame pervertit l’histoire jetant davantage le doute quant à la sincérité de coopération au sein de l’EAC dont fait partie notamment le Rwanda, et la volonté des Etats membres à pacifier l’Est de la RDC.

« On ne peut célébrer la mémoire du génocide, et être en même temps partisan des frontières justes; qui épouseraient rigoureusement les contours ethniques, culturels et/ou raciaux des peuples, sans tomber dans les tragédies du même ordre qui peuplent l’histoire en transformant toutes les frontières en espace des conflits et en fronts militaires », a dit cet opposant.

D’après lui, La RD CONGO est un Etat pluriéthnique, avec plus de 450 tribus. Cette personnalité politique souligne que Le fait que certaines populations du pays se situent à cheval avec des Etats voisins et partagent un même passé culturel ou politique avec d’autres peuples n’en fait pas des populations allogènes.

Delly Sesanga estime que toutes les populations congolaises, quelle qu’en soit la souche ethnique, tribale ou raciale, forment le même et unique peuple congolais « uni par le sort et dans l’effort » avec la vocation d’être, tous, protégées dans leur intégrité physique et avec leurs biens par l’Etat congolais.

« En prenant appui sur le leg culturel ou ethnique pour insinuer une remise en cause des frontières, le Président Paul KAGAME ébranle les fondements de la sagesse politique panafricaine. Il s’attaque non seulement à l’intégrité du territoire de la RD CONGO et à l’unité de notre peuple, mais aussi à la stabilité des Etats africains en allant contre le principe adopté depuis 1964 consacrant l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Aucun État africain ne peut survivre à cette révendication révisionniste des frontières : ni paix, ni stabilité …», a-t-il renchéri dans son propos de condamnation à celui qui est considéré comme bourreau des Congolais, Paul Kagame.

La semaine dernière, Paul Kagame avait profité de son séjour au Benin, pour notamment annoncer la couleur des situations sécuritaires qui sont sur le fil dans la province du Nord-Kivu. Le président des Rwandais a clairement affirmé que ces dernières se dégénèrent sur le fait que la RDC et l’Ouganda voisin, avaient une partie terrestre de son pays pendant l’époque coloniale.

Des propos qui ont agacé le gouvernement Congolais. Dans son compte Twitter dimanche, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, avait qualifié de “provocation” ce qu’a discouru Paul Kagame.

MICHÉE EFOYA

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