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Le 13 juin en RDC : Félix Tshisekedi et l’occupation de Bunagana par le M23 célèbrent leur anniversaire

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, célèbre ce 13 juin, ses 60 ans. Né dans une famille déjà presque connue alors que son père fut un grand opposant jusqu’à son décès en 2017, Félix Tshisekedi est devenu le 5ème président de l’histoire de la RDC en 2018 après son élection.

Présidentielle 2018

A quelques semaines de la présidentielle de 2018 alors qu’il fut opposant, Félix Tshisekedi et ses paires : Martin Fayulu, Adolphe Muzitu, Vital Kamerhe, Jean Pierre Bemba, Moise Katumbi et Freddy Matungulu, qui s’étaient rassemblés à Genève en Suisse avaient décidé de choisir un candidat commun pour représenter alors la coalition «Lamuka». Après plusieurs heures d’échanges ayant connu des désaccords et de défections, Martin Fayulu était alors désigné comme candidat commun de la coalition, opté par les opposants à l’époque.

Félix Tshisekedi contre l’option sur Fayulu

Après le choix de la coalition à Martin Fayulu pour la représenter à la présidentielle dans une commune candidature , Félix Tshisekedi n’appréciait guère la décision. Quelques jours plus tard, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe , ont alors annoncé leur retrait de la coalition et ont signé un accord à Nairobi au Kenya. Dans cet accord, Vital Kamerhe avait désisté dans la course au profit de Félix Tshisekedi.

Le peuple d’abord , son slogan pour ratisser large.

Considéré comme le candidat en crue de la vague par ses rivaux, Félix Tshisekedi, accompagné par Vital Kamerhe s’était servi du slogan “ le peuple d’abord ”, utilisé depuis des années par son père. Un slogan qui ne lui avait pas déçu car, de nombreux Congolais, se rappelant de la bravoure et le combat de son père avaient jugé utile de le soutenir, notamment ceux qui partagent le même espace que lui, aussi les partisans de son collaborateur Vital Kamerhe.

Élu président de la RDC

Le 10 janvier 2019 dans la nuit, la commission électorale nationale indépendante ( CENI), a proclamé Félix Tshisekedi comme, vainqueur de la présidentielle. Dans ses résultats provisoires, la centrale électorale a classé Félix Tshisekedi avec 38,57 % des voix devant Martin Fayulu avec 34,8 % et Ramazani Shadary, dauphin de Joseph Kabila avec notamment 23,8 %. Mais avant la publication de l’échéance, Félix Tshisekedi avait tendu la main à Kabila.

“ Il est évident qu’il pourra vivre tranquillement dans son pays, vaquer à ses occupations, il n’a rien à craindre » s’il quitte le pouvoir ”,avait-il déclaré. Un rapprochement à quelques heures de la publication des résultats, qui avait intrigué des réactions dans le public.

Une élection contestée par Martin Fayulu.

Après la publication des résultats, l’opposant Martin Fayulu avait alors qualifié de “putsch électoral », l’élection de Félix Tshisekedi. Il saisissa alors la cour constitutionnelle pour obtenir un gain de cause à ses réclamations. Il appela cette dernière à ne pas valider l’élection de Félix Tshisekedi , comme le 5ème président de l’histoire du pays.

Le revers de Fayulu à la cour constitutionnelle

Saisissant la cour constitutionnelle, Martin Fayulu avait vu sa requête être “ rejetée ” alors qu’il avait organisé des manifestations devant l’institution après le rejet par la cour, de sa requête. En revanche, la cours a validé la décision de la CENI, confirmant la victoire du président actuel de la RDC alors que Fayulu continuait à réclamer la vérité des urnes. Une vérité qui n’arrivera jamais.

Alternance pacifique avec son prédécesseur Kabila.

Après s’être vu confirmer par la cour constitutionnelle, Félix Tshisekedi a prêté serment en janvier 2019, devant la cour constitutionnelle et ses juges, devant de nombreuses personnalités politiques de l’Afrique, des ambassadeurs accrédités à Kinshasa et plusieurs autres invités de marque venus de partout dans le monde. Dans la même occasion, son prédécesseur Joseph Kabila lui avait officiellement donné les rênes du pays après ses 18 ans au pouvoir. Une alternance politique sans précédent dans le pays, saluée par les pays puissants dont la Belgique.

La délicatesse pour les débuts du 5ème président de la RDC

Proclamé président par la CENI, confirmé par la cour constitutionnelle, Félix Tshisekedi a vécu des débuts extrêmement difficiles lui qui, n’ayant pas la majorité au parlement a dû se coaliser avec le Front commun pour le Congo ( FCC) dont l’autorité morale est son prédécesseur. Mis dos au mur par ses partenaires alors que le parlement et la primature étaient occupés par eux, le chef de l’état avait joué un tour , mettant le paquet pour avoir la majorité au parlement, renversant le bureau de Jeanine Mabunda alors présidente de l’assemblée nationale à l’époque . Après qu’il ait réussi son pari, s’en était suivi de sa rupture avec le FCC pour qui, son parti accusait de tout bloquer.

Actuellement dans le pays, le président Félix Tshisekedi a le contrôle dans toutes les institutions même dans celles qu’il ne devrait en avoir sur son contrôle dont : la cour constitutionnelle et la CENI, selon l’opposition et certains observateurs.

Le 13 juin un an après la chute de Bunagana

Autrement chez certains Congolais, cette date garde pour eux des stigmates, se rappelant notamment de la chute de Bunagana dans le Nord-Kivu par les rebelles M23. Ces rebelles qui avaient été défaits en 2013 sous l’ère Joseph Kabila, par l’armée Congolaise, et ont repris les armes en 2021.

Pas de cessez-le-feu

Déclenchée depuis des mois, ayant causé de déplacements massifs des populations, l’attaque du M23 ne donne à présent aucun signe d’apaisement et fait craindre une guerre à grande échelle. Malgré les appels de cessez-le-feu lancés par les communautés Africaines et internationales, les protagonistes (FARDC -M23) livrent toujours des intenses affrontements. Ces rebelles qui occupent plusieurs villages du Nord-Kivu avaient même sapé la décision de la France, pourtant qualifiée instigatrice de la rébellion. En effet en mars dernier, le président Français Emmanuel Macron alors en visite officielle à Kinshasa, avait en pleine conférence conjointe avec Félix Tshisekedi annoncé que le M23 allait appliquer la désescalade deux jours après. Dans la foulée, il avait renié les allégations des Congolais sur le soutien qu’aurait son pays à la rébellion M23.

Le Rwanda s’immisce dans le conflit

Selon les autorités Congolaises, le Rwanda voisin soutient les rebelles M23 en affrontements avec leurs troupes dans le Nord-Kivu. Une version reniée à maintes reprises par Kigali qui appelle Kinshasa à ne pas chercher de bouc émissaire et à gérer à lui seul ses affaires.

L’ONU approuve le soutien du Rwanda

En août dernier dans un rapport, les experts de l’organisation des nations unies ( ONU) avaient affirmé avoir des preuves matérielles que le Rwanda soutenait vraisemblablement les rebelles M23. Dans leur rapport, ces experts ont fait allusion aux images prises par leurs drones, les militaires Rwandais. Après les révélations, le gouvernement Congolais avait appelé à l’ONU à sanctionner le Rwanda. Dans son enquête préliminaire en décembre dernier , l’ONU avait accusé aussi les rebelles d’avoir tué au moins 131 civils à Kishishe et le village voisin de Bambo, dans la province du Nord-Kivu. Mais selon Kinshasa, 300 Congolais étaient morts dans cette offensive de M23.

La communauté internationale accusée de complicité

Au regard de la situation, les Congolais continuent à accuser la communauté internationale de complicité. Selon eux, cette communauté étant informée du soutien du Rwanda aux rebelles, ne le sanctionne pas mais multiplie tout simplement des communiqués sans effet. En début d’année, des vagues de manifestations, organisées par les confessions religieuses, les partis politiques, ont été observées dans la capitale Kinshasa mais un peu partout ailleurs dans l’ensemble du pays pour dénoncer l’agression Rwandaise.

Et donc on n’en démord pas pour cette date en RDC, certains jubilent l’anniversaire du président Félix Tshisekedi tandis que les autres s’en rappellent de l’occupation de Bunagana par les rebelles M23.

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