SECURITE

Est de la RDC : La situation sécuritaire continue de se détériorer ( responsable de l’ONU )

Dans une note consultée mardi 27 juin par notre rédaction, Une haute responsable des Nations Unies a prévenu lundi le Conseil de sécurité que la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a continué de se détériorer au cours des trois derniers mois dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, malgré une accalmie des affrontements armés entre les rebelles du M23 et les Forces armées de RDC (FARDC). 

« Jusqu’à présent, le cessez-le-feu entre le M23 et les FARDC a relativement tenu et a contribué à certains gains de sécurité. Le calme relatif dans le territoire de Rutshuru, par exemple, a permis à plus de 45.000 personnes du groupe Bishusha de rentrer chez elles », a observé la Sous-Secrétaire générale des Nations Unies pour l’Afrique, Martha Pobee, lors d’une réunion du Conseil consacrée à la situation en RDC.

Elle a toutefois noté que le retrait du M23 des zones occupées a été « fragmentaire, tactique et politique », alors que groupe armé contrôle toujours une grande partie des territoires de Masisi et de Rutshuru ainsi que la circulation des personnes et des biens dans ces zones. De plus, son repositionnement offensif ces dernières semaines fait craindre que les hostilités ne reprennent à tout moment.

Concernant le désarmement des troupes M23, la haute responsable de l’ONU a salué les efforts des dirigeants régionaux pour amener les parties concernées à mettre en œuvre les décisions de la feuille de route de Luanda et du processus de Nairobi. Elle a réitéré la disponibilité de la Mission des Nations Unies en RDC, la MONUSCO, à accompagner les autorités congolaises dans le pré-cantonnement et le désarmement du M23.

À cette fin, elle s’est dit heureuse de noter que la semaine dernière, la MONUSCO, la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est et le mécanisme conjoint de vérification élargi ont entrepris une mission de reconnaissance à la base de Rumangabo, afin d’évaluer les conditions du pré-cantonnement du M23.

« Pour que ces efforts portent leurs fruits, il est urgent que le M23 se retire complètement des territoires occupés, dépose les armes sans condition et rejoigne le Programme de démobilisation, désarmement, relèvement et stabilisation communautaire », a-t-elle ajouté.

Martha Pobee a noté que les acquis sécuritaires relatifs au Nord-Kivu sont fragiles et éclipsés par la détérioration de la situation en Ituri. Cette province a souffert du vide sécuritaire créé par le redéploiement des FARDC au Nord-Kivu. Plus de 600 personnes ont été tuées par des groupes armés au cours des trois derniers mois, la CODECO, la milice zaïroise et les ADF étant les principaux auteurs de ces atrocités.

Dans la foulée selon notre source, La haute responsable de l’ONU a exhorté tous les groupes armés « à cesser les hostilités » et a appelé au redéploiement des forces de sécurité nationales, notamment en Ituri, pour restaurer l’autorité de l’État dans cette zone.

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