RDC : “ ces meurtres enregistrés dans notre pays aujourd’hui sont des actes réfléchis, planifiés ” ( Fridolin Ambongo)
Dans une messe célébrée mercredi 19 juillet en mémoire de l’ancien ministre des transports Chérubin Okende, le cardinal Fridolin Ambongo, qui a partagé la peine du défunt n’a pas mis sa langue dans sa poche pour notamment dénoncer le traitement inhumain que sont victimes, d’après lui, certains compatriotes de la République démocratique du Congo.
« Aucune communauté, aucune famille, aucune nation ne peut se construire sur le meurtre, sur l’assassinat, sur le mépris (…) on ne bâtit pas une nation, on ne bâtit pas une communauté sur le mépris de la personne humaine, de la dignité de la personne humaine créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Dans un pays où la dignité de la personne humaine n’a aucune valeur, dans un pays où le droit de l’homme ne compte pas, c’est un pays qui va tout droit à sa ruine », a regretté le cardinal Ambongo.
Pour lui, « Aucune nation ne peut se construire sur les assassinats et les meurtres. Dans un pays où la dignité humaine n’a aucune valeur, dans un pays où les droits de l’homme ne compte pas, un pays qui va tout droit à sa ruine».
Par ailleurs abordant le sujet de “ meurtres ” depuis un moment dans le pays, le cardinal Ambongo pense que ces actes sont bien préparés.
« Ces meurtres qu’on enregistre dans notre pays aujourd’hui, ce ne sont pas des actes spontanés, ce sont des actes réfléchis, planifiés et exécutés conformément à une volonté qui a été arrêtée », a-t-il ajouté avant de poursuivre : Aucune violence, aucun meurtre, ne restera impuni. Aucune violence, aucun meurtre n’échappera à la justice suprême».
Pour rappel, le député national Chérubin Okende avait été retrouvé mort à bord de sa voiture le jeudi dernier à Kinshasa. Les premiers suspects sont : son chauffeur et son garde du corps, selon les informations de la cour de cassation. L’ancien ministre des transports avait été tué par balles, selon la même cour même dans sa nouvelle version de ce jour sur le dossier.
Le gouvernement Congolais avait annoncé une enquête pluridisciplinaire le week-end dernier. Cette enquête n’a pas jusque-là, pour rappel, encore commencé. Il y a quelques heures, le parti politique auquel l’ancien ministre appartenait Ensemble pour la République : ndlr, à travers son président Moise Katumbi a saisi le gouvernement pour que les nations unies se chargent de conduire les investigations pour identifier les auteurs de la mort de Chérubin Okende.
Michée Efoya