Est de la RDC : la société civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu annonce des manifestations “publiques illimitées ” jusqu’au rétablissement de la paix
La société Civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu a annoncé dans une déclaration conjointe publiée ce 10 novembre des manifestations publiques illimitées jusqu’au rétablissement de la paix dans deux provinces.
Une décision qui intervient quelques jours après des consultations populaires qu’elle avait lancée dans un ultimatum donné au gouvernement Congolais face à l’ambigüité à l’égard des crimes commis par les terroristes du M23 appuyés par l’armée Rwandaise.
Dans le texte, la société civile constate que les résultats des consultations précitées laissent transparaitre le désarroi de la population face à l’attitude ambigue du Gouvernement de la République démocratique du Congo et de la Communauté international.
« A dater de ce jour, lançons officiellement des manifestations publiques illimitées jusqu’au rétablissement de la paix et la sécurité sur toute l’étendue des Provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu », peut-on apprendre de cette déclaration.
Dans la foulée , elle dit récuser l’observance du cessez le feu par les FARDC « devant un ennemi qui foule aux pieds toutes les décisions régionales et internationales et devant les avancées cruelles du M23 allant jusqu’à tirer mortellement sur les troupes burundaises des Forces de l’EAC et les déloger de leur base de Kitshanga, Mweso et dans le Petit Masisi Kirolwire».
La société civile regrette et dénonce au même moment le silence de toutes les parties prenantes devant cet acte d’atteinte à la paix. Elle déplore aussi le fait que le Rwanda et l’Ouganda soutiennent depuis plusieurs années la rébellion M23.
« Nous devrions tirer des leçons sur le plan militaire, diplomatique et politique et sortir notre pays de sa naïveté », lit-on dans cette déclaration.
Rappelons que les deux provinces susmentionnées sont l’épicentre des activités terroristes depuis des décennies maintenant, à cause des groupes armés locaux ou étrangers, qui massacrent, pillent, bombardent, tuent des populations.
Michée Efoya