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Justice : Félix Tshisekedi évoque la crise morale comme l’un des freins de l’amélioration du fonctionnement de l’appareil judiciaire congolais

Devant le parlement réuni en congrès, mardi 14 novembre, Félix Tshisekedi a prononcé son ultime discours sur l’état de la nation, long de plus de 2 heures du temps, sous une pluie battante, à Kinshasa

D’un secteur à un autre, Félix Tshisekedi a évoqué la question sur l’État de droit, consacré à l’article premier de la constitution, auquel il a réitéré son attachement et la volonté de sa pleine matérialisation.

«Je réitère mon attachement comme celui de nombreux concitoyens ici présents et encore vivants, à la protection ainsi qu’à la pleine matérialisation de cet idéal. À ce propos, je saisis cette occasion pour rendre un
hommage appuyé à ceux de nos compatriotes qui ont sacrifié leurs vies comme martyrs
révélés ou héros dans l’ombre au nom de cet idéal, je rappelle, l’Etat de droit»,
déclarait Félix Tshisekedi devant les députés nationaux, sénateurs, sueur dégoulinant son visage.

Pour le président de la République sortant, cet état de droit qui repose sur le pilier de la justice, est garanti par la construction d’un appareil judiciaire efficace, capable de concrétiser l’idéal de la soumission de tous, sans exception, au droit, suivant le principe de l’égalité de tous devant la loi.

Néanmoins, le candidat à sa propre succession à la présidentielle du 20 décembre, regrette du fait que son engagement à améliorer le fonctionnement de l’appareil judiciaire ait été buté sur 3 défis majeurs: des moyens humains insuffisants, l’extrême insuffisance de moyens financiers ainsi des moyens matériels. À ces défis, s’ajoute s’ajoute «la crise morale qui n’a pas épargné ce corps
voulu élitiste».

«Fort de ce postulat, dès le début de mon mandat, mon engagement d’améliorer le fonctionnement de l’appareil judiciaire et de veiller à la bonne administration de la justice dans notre pays a été confronté à trois défis majeurs. Le premier défi était celui des moyens humains insuffisants pour assurer une couverture judiciaire satisfaisante du territoire national au regard des effectifs disponibles. Le second défi, était celui lié à l’extrême insuffisance de moyens financiers disponibles au vu de la modicité du budget alloué à l’administration de la justice. Le troisième défi, était celui relatif aux moyens matériels quasi inexistants faute d’infrastructures appropriés pour permettre, d’une part, à nos Magistrats de dire le droit dans les bonnes conditions ; et d’autre part, aux condamnés de purger les peines leurs infligées dans un cadre pénitencier propice et respectueux des droits humains. À ces trois défis majeurs précités, s’ajoute la crise morale qui n’a pas épargné ce corps voulu élitiste», a décrié Félix Tshisekedi.

En dépit de tout, Fatshi refuse de s’avouer vaincu dans ce combat pour l’État de droit, avant de se féliciter des actions menées en vue du redressement du secteur de la justice.

Il y a :

  • Le recrutement sur concours de cinq milles (5000) nouveaux magistrats civils et
    militaires dont le premier groupe, nommé et formé, sera déployé dans quelques jours ;
  • L’amélioration des conditions de vie et de travail des Magistrats ;
  • Le renforcement de la discipline des magistrats par l’opérationnalisation des chambres
    provinciales et nationale de discipline ; et enfin,
  • Les réformes structurelles pour lutter contre l’impunité.

Durant son quinquennat, Félix Tshisekedi n’a eu de cesse, dans toutes ses sorties médiatiques, à décrier les tares, qui caractérisent l’appareil judiciaire congolais, d’où le changement des figures dans plusieurs juridictions judiciaires du pays.

Samyr LUKOMBO

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