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Présidentielle 2023: la COEL peine à digérer la victoire de Tshisekedi sur Fayulu au Kongo central et au Maï-Ndombe

Comme toute l’opposition, la Coordination des Opérations Électorale de Lamuka ( COEL) fustige un simulacre d’élections, «avec fabrication des chiffres». Pour elle, la CENI qui devrait faire montre de neutralité et d’indépendance, « s’est comportée comme une machine sans scrupule à nommer le président de la République et les députés ».

Au cours d’une conférence de presse ce jeudi 25 janvier à Kinshasa, la Coordination des Opérations Électorale de Lamuka s’étonne par ailleurs du score réalisé par Félix Tshisekedi au Kongo central et au Maï-Ndombe, écrasant l’écart sur Martin Fayulu, qui en est sociologiquement ressortissant.

« Ceux qui disent qu’en Afrique et plus particulièrement en RDC, le vote est sociologique je comprendront jamais les voix que la CENI a attribuées à chaque candidat. Qui peut donc par exemple confirmer que M. Tshisekedi ait eu 94% au Kongo central et que le candidat Fayulu n’ait obtenu que 8.544 voix sur 782.304 votants et au Maï-Ndombe, Tshisekedi soit accrédité de 95% alors que Fayulu ne récolte que 3.989 voix sur 396.125 votants», s’est indigné le professeur Faustin Kwakwa, Coordonateur de la COEL, qui s’interroge sur «le manque de corrélation entre les affluences réalisées par le candidat Fayulu pendant la campagne et les résultats annoncés par la CENI».

Il ne digère pas non plus la victoire de Tshisekedi sur le docteur Denis Mukwege, à Panzi, chez lui. « quelle incongruité ? Tshisekedi serait le plus populaire à Panzi que le docteur Mukwege ?», continue-t-il de s’interroger.

Pour la COEL, « aucune personne sensée ne peut en âme et conscience dire qu’en RDC, il y a des dirigeants légitimes qui ont été élus par le peuple à travers les élections crédibles ». Elle rejette ces élections qu’elle qualifie de tricherie et de fraude, «planifiée et exécutée par la CENI de monsieur Kadima».

Le 20 janvier dernier, l’opposition avait prévu des actions de rue à travers toute la République, étouffées à cause du quadrillage des artères, surtout à Kinshasa, où Félix Tshisekedi, président de la République réélu, prêtait son serment devant plus de 80 milles Congolais et plus d’une dizaine des chefs d’États Africains et des délégations de la communauté internationale.

Samyr LUKOMBO

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