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Kinshasa : deux véhicules de la Monusco brûlés dans une manifestation de colère contre l’agression dans l’est de la RDC

Une épaisse fumée barre la bande droite du boulevard du 30 juin, au centre de ville, à Gombe, à Kinshasa, où des manifestations anti agression dans l’est du pays ont éclaté. © Photo droits réservés.

Depuis vendredi 9 et ce samedi 10 février, la tension monte d’un cran à Kinshasa, dont les habitants sont en furie contre les tueries à répétition dans les provinces de Nord-Kivu et d’Ituri, où plusieurs groupes rebelles, dont le M23 font la loi.

Cette vague de manifestations a commencé vendredi devant l’ambassade de la France au centre ville, dont plusieurs jeunes avaient déferlé la devanture, brandissant des calicots, criant, à travers leur message, haro à cette guerre de trop, qui secoue l’est du pays et qui met un frein à la bonne marche des institutions.

Ce weekend, la tension s’est accentuée devant le Quartier général de la Monusco, les ambassades des États-Unis et de la Chine. Sur place, ces jeunes fous de rage ont brûlé deux véhicules de l’ONU, et quadrillé une bande du boulevard du 30 juin, au centre ville de Kinshasa. Une grosse fumée est visible dans le ciel, la circulation devenue difficile à cause de la dissémination des activistes et compatriotes agacés par des nouvelles de mort.

Pas plus tard qu’il y a deux jours, des bombes larguée par le M23, mouvement rebelle appuyé par Kigali, sont tombées sur un quartier de la ville de Goma, créant une panique totale, avant celle tombée il y z semaine, causant la perte en vies humaines et des blessés graves.

Le ministre de la défense nationale, Jean-Pierre Bemba, est arrivé, vendredi, dans la ville volcanique, actuelle cible de M23, pour s’enquérir de cette situation alarmante, accompagné de chef d’état major.

Lors de la réunion de conseil des ministres, à la cité de l’union africaine, les membres du gouvernement se sont affichés une main à la tempe, une autre sur la bouche, geste fustigeant l’inaction de la communauté internationale face aux massacres perpétrés au pays. Cependant, cette communication non-verbale n’a pas enchanté l’ensemble de la population, qui décrit l’irresponsabilité des autorités qui se lamente en lieu et place de prendre des mesures drastiques. Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes Congolais et d’ailleurs ont sévèrement critiqué ce geste posé par le gouvernement.

Samyr LUKOMBO

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