RDC : Félix Tshisekedi dit n’avoir pas violé la constitution en demandant le gouvernement démissionnaire à expédier les affaires courantes
Le président de la République, Félix Tshisekedi nie une quelconque violation de la constitution, en demandant aux membres du gouvernement, démissionnaires selon la loi, d’expédier les affaires courantes.
Devant une meute des journalistes Kinois lors d’un spécial briefing médias jeudi 22 février à la RTNC, Félix Tshisekedi, qui, sans faire fi du règlement intérieur de l’assemblée nationale, estime que le salut est «la loi suprême».
« je n’ai pas l’impression d’avoir violé la constitution. Vous devez le savoir, je suis guidé par un seul idéal. Pour moi, le salut du peuple c’est la loi suprême. Et, en tant que chef de l’État, je crois que je suis le mieux placé pour observer et comprendre où est le salut du peuple», a-t-il déclaré.
Le chef de l’État a argué sa décision du fait que l pays face une situation particulière, de la multiplicité des questions de la nation, dont la guerre dans l’est et la finalisation de la 6ème revue avec le Fonds Monétaire International (FMI).
« le pays fait face à une situation particulière. Il n’y a pas que la situation sécuritaire. Il y a d’autres éléments. Je parlerai par exemple de la situation financière. Dans quelques mois, nous allons terminer la revue du dernier programme de FMI. C’est un moment historique et hyper important pour la République démocratique du Congo. Vous voulez que nous mettions le pays en difficulté, dans une situation de fragilité par rapport à la situation sécuritaire, par apport à la situation financière, la budgétaire, il y a plein d’autres éléments… vous voulez qu’on mette tout ça en question parce qu’il y a eu un règlement !», a-t-il expliqué.
Évoquant l’article 110 de la constitution qui, selon lui, autorise le premier ministre à expédier les affaires courantes même après le dépôt de sa démission, Félix Tshisekedi a insisté pour dire qu’aucun ministre élu député national ne touchera deux émoluments.
conformément aux articles 108 et 110 de la constitution, de l’article 77 du règlement intérieur de l’assemblée, du reste encore en vigueur, les membres du gouvernement élus députés nationaux, et toutes les autres que la loi énumère quant aux incompatibilités, tous les ministres doivent perdre leur mandat électif, car les 8 jours que prévoit la loi ont expiré depuis le lundi passé.
La Rédaction