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RDC : Plus rien ne marche à l’agence congolaise de l’environnement (ACE)

Il n’y a pas que les manifestants anti passivité de la communauté face à l’agression rwandaise qui ont manifesté ce lundi 12 février à Kinshasa. Les agents de l’Agence congolaise de l’environnement (ACE), établissement public sous la tutelle du ministère de l’Environnement et développement durable ont battu eux aussi les pavés du boulevard du 30 juin. Mais pour une toute autre revendication: réclamer le paiement de leur 13 ième mois et le salaire du mois de janvier.

C’est une conséquence de la gestion sujette à des questionnements du directeur général de cet établissement public sous tutelle du ministère de l’Environnement et développement durable, Delphin Lama Onyangunga. Ce dernier a promis, lors des échanges de vœux organisés le 29 janvier dernier, la régularité de la paie. Promesse non tenue.

La situation l’ACE a maintes fois intéressé les reporters de alternance.cd. La manifestation de ce lundi est en réalité l’accentuation d’une situation qui a trop duré et qui va de mal en pis.

En effet, nommé par ordonnance présidentielle du 25 juillet 2023, le directeur général Delphin Lama Onyangunga n’aurait, à en croire ses administrés, jamais été à la hauteur de sa tâche.

aussi stratégique que l’ACE, on se demande sur base de quel critérium il a été nommé», ont scandé quelques manifestants.

Ils ont expliqué leur motivation en ces termes:« Notre seul espoir est que le chef de l’État se ressaisisse comme il a lui-même promis de ne plus répéter les erreurs du passé, de dégager ce monsieur à la tête de cette agence, car il fait partie des erreurs du passé ».

Selon la délégation syndicale de l’ACE, le mouvement des agents de ce lundi sur le boulevard du 30 juin annonce d’autres actions de grandes envergures.« Ce monsieur (ndlr: le DG Lama Onyangunga) ne se gêne pas d’ignorer le Conseil d’administration et la tutelle. Il affirme à qui veut l’entendre, qu’il dépend lui de la présidence de la République, au point qu’il trouve toujours des excuses pour ne pas participer aux Conseils d’administration. Il veut gérer l’ACE comme une entité privée où il détiendrait la majorité des parts sociales. Et lorsque ça tourne mal, il crie au complot », a vociféré un agent du site royal à l’immeuble Arwimi.

Et d’ajouter :

« Les certificats environnementaux sont objet de négociations, et les notes de débit ne sont plus transmises à la direction financière. De plus, le Directeur est également soupçonné d’avoir ouvert des comptes bancaires parallèles, et certaines notes de débit de gré à gré sont émises par son Directeur de cabinet. »

Les accusateurs du DG de l’ACE lui reprochent aussi d’ignorer son directeur général adjoint et de s’octroyer le plein pouvoir et une mégalomanie indigne d’un préposé de l’État.

Pas étonnant pour un homme qui serait, dit-on, à son premier véritable boulot en tant que décideur.

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