Interpellation des auteurs des critiques de la conclusion de l’enquête sur la mort de Chérubin Okende : «Une dictature émerge devant nos yeux…»( Hervé Diakese)

Désormais, toute critique allant dans le sens du rapport sur l’assassinat de Chérubin Okende fera objet d’une poursuite judiciaire. C’est le sens du communiqué du parquet du tribunal de grande instance de Kinshasa, rendu public ce lundi 4 mars, qui dit avoir reçu instruction de poursuivre toute personne auteur de « commérages» sur la conclusion de la justice au sujet de l’assassinat de l’ex ministre des transports et voies de communication, Chérubin Okende. Les « affirmations gratuites sont constitutives de faux bruits », a rappelé le procureur général près la cour de cassation.

Réagissant à chaud sur cette décision de la justice, qualifiée de malade par le président de la République, Hervé Diakese, porte-parole de l’ensemble pour la République estime que le peuple a droit de critiquer une décision rendue en son nom. Il qualifie ladite décision d’une dictature.

« La justice est rendue au nom du peuple congolais. Le peuple a le droit de critiquer la justice rendue en son nom. Le Président, lui-même, a dit que cette justice est malade. Une dictature émerge devant nos yeux, ses instruments de répression se drapent du nom de la  Justice», a-t-il réagit sans attendre.

La semaine dernière, la cour de cassation, rendant public les enquêtes amorcée sur le meurtre en juillet 2023 de Chérubin Okende, avait fait savoir que ce dernier s’était suicidé, se tirant un balle. Un rapport qui avait suscité à la fois tollé et doute au sein de l’opinion publique. Rejeté en même temps par les avocats du défunt et par sa famille biologique ainsi que politique.

La Rédaction