JUSTICE

Condamnation à mort en RDC : “Cette mesure populiste est particulièrement dangereuse dans un pays où la justice est dysfonctionnelle et malade” (Mukwege)

Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer la lavée par le gouvernement de la République du moratoire sur l’exécution de la peine de mort en République Démocratique du Congo.

C’est le cas de l’ancien candidat à la présidentielle de 2023, Denis Mukwege. Pour cet acteur de la société civile, la lavée du moratoire pour l’exécution de cette peine à anti-constitutionelle, se référant aux articles 16 et 61 de la Constitution congolaise.

« La levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort est inconstitutionnelle et illustre une dérive autoritaire et un recul inquiétant du système de protection national des droits humains. », a-t-il réagi sur son compte X.

Qualifiant cette décision de populiste, le prix Nobel de la paix 2018 pense qu’elle est dangereuse dans un pays où la justice est “dysfonctionnelle”.

« Cette mesure populiste est particulièrement dangereuse dans un pays où la justice est dysfonctionnelle et malade, le déficit d’indépendance et d’impartialité du système judiciaire est notoire et la justice militaire ne prévoit pas de double degré de juridiction, en violation des garanties procédurales inhérentes à un procès équitable. », a ajouté le Président de la Fondation Panzi.

Face a de nombreuses études qui ont démontré le caractère non dissuasif de la peine de mort, Denis Mukwege prône ainsi son abolition pure et simple.

Pour rappel, le gouvernement de la République a levé, lors du conseil des ministres du vendredi 8 mars 2024, le moratoire pour l’exécution de la peine de mort. D’après la ministre de la justice, cette peine vise notamment à débarrasser l’armée congolaise des “traites“.

JJ KITENGE

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