JUSTICE

Peine de mort en RDC : la première victime est un caporal des forces armées condamné pour meurtre à Tshikapa

Quelques jours après la lavée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort, les premières victimes sont connues. Il s’agit d’un caporal du 2105ème Régiment des FARDC et son complice.

D’après l’Agence Congolaise de Presse, ils ont été condamnés à mort par le tribunal militaire de garnison de Tshikapa, pour meurtre commis sur un motocycliste.

« (…) disant droit, condamne les prévenus Caporal Akili Bahati Faustin du 2105ème Régiment des FARDC et sieur Tshibindji Sapu Salomon pour le meurtre commis sur la personne de Beya Muamba Bediam, motard de son état, en vie de faciliter le vol de la moto du défunt. Les condamne également au paiement à la partie civile Mukenge Muamba l’équivalent en Francs congolais d’une somme de 20.000 dollars américains », a prononcé le tribunal militaire.

Contexte :

Les deux prévenus, le Caporal Akili Bahati Faustin, garde du Commandant 2105ème Régiment d’infanterie de Tshikapa, et le prévenu motocycliste Tshibindji Sapu ont emporté, en date du 5 novembre 2023, la moto de marque Boxer, de couleur rouge, et ce, après avoir tué le propriétaire de cet engin, sieur Beya Muamba Bediam, au village Mutumba.

Les deux prévenus avaient réussi à isoler et enlever le défunt motard Beya, sous prétexte d’une course, jusqu’aux environs du village Mutumba, à plus ou moins 50 Km de la ville de Tshikapa.

Arrivés en ce lieu, le prévenu caporal Akili a matériellement exécuté la victime à l’aide de son arme de guerre. Et, le prévenu Tshibindi a conduit la moto du de cujus lors de leur retour à Tshikapa, après avoir commis leur forfait. Et c’est encore lui qui a procédé à la vente de cet engin.

Le tribale accuse également le militaire de violation de consigne du fait qu’il s’était déplacé de la ville jusqu’au lieu du crime sans feuille de route.

La population de la ville, surtout les motards communément appelés « Wewa », très satisfaite, a voulu à tout prix que les deux condamnés soient exécutés aussitôt après le jugement rendu par le tribunal, précise l’ACP.

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