RDC : Félix Tshisekedi et les ambassadeurs Français, Américain, Belge discutent des questions sécuritaires et humanitaires de l’Est du pays
Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a discuté, jeudi 25 avril 2023 à Kinshasa, tout à tour avec les ambassadrices Belge et Américaine, respectivement, Lucy Tamlyn et Roxane de Bilderling et l’ambassadeur de la République Française, Bruno Aubert.
Selon la presse présidentielle Congolaise, Félix Tshisekedi et les trois ambassadeurs cités ci-dessus ont évoqué les questions sécuritaires et humanitaires dans l’Est du pays.
« Ce jeudi à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a échangé, tour à tour, avec les ambassadeurs Roxane de Bilderling de la Belgique, Lucy Tamlyn États-Unis et Bruno Aubert de la France sur la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays », a rapporté le compte X de la présidence.
« Avec le Chef de l’État, on a échangé sur les différentes questions, évidemment en premier lieu la situation sécuritaire dans l’Est où j’étais moi-même il n’y a pas si longtemps à Goma. Et j’étais encore jusqu’à ce matin à Bunia », a renseigné Roxane De Bilderling, ambassadrice Belge.
De son côté, la diplomate Américaine Lucy Tamlyn, a déclaré avoir « réitéré un autre engagement de travailler étroitement avec le gouvernement de la Première ministre et le peuple congolais pour apporter notre soutien pour une solution pacifique de la situation sécuritaire dans l’Est de République démocratique du Congo ».
Pour l’ambassadeur Français Bruno Aubert, les échanges avec le président Congolais ont tourné sur les dossiers de coopération sur les chantiers engagés depuis la visite du Président Emmanuel Macron l’an dernier à Kinshasa et sur le voyage prochain du Président Tshisekedi à Paris.
Ces entretiens sont intervenus un jour après le communiqué conjoint des ambassades : de l’Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Espagne, France, Irlande, Japon, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse et la délégation de l’ONU après leur voyage effectué à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu entre les 18 et 19 avril derniers se disant “profondément préoccupés par l’escalade de la violence à l’Est de la République Démocratique du Congo, notamment au Nord Kivu et en Ituri, ainsi que par l’impact sur la population civile, résultant en une situation humanitaire alarmante” tout en soulignant la nécessité de la mise en place d’un processus politique pour mettre fin à la crise.
Situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC
La partie Est de la République démocratique du Congo reste toujours en proie à une insécurité continuelle depuis plusieurs années en dépit des démarches tant nationales qu’internationales de paix. La région est le théâtre des activités meurtrières perpétrées par les groupes armés locaux ou étrangers et la situation va de mal en pie malgré l’instauration du régime exceptionnel ( État de siège) depuis mai 2021. La situation s’est détériorée davantage avec la reprise des attaques de la rébellion M23 à la même année, après son inactivité de près d’une décennie dans la province du Nord-Kivu.
La rébellion soutenue par le Rwanda selon les autorités Congolaises et les experts de l’organisation des nations Unies (ONU) dans double rapport, s’est emparée de quelques localités du Nord-Kivu et continue de livrer des Intenses combats ces dernières semaines contre l’armée régulière ( FARDC) à quelques kilomètres de la Ville de Goma.
La reprise des offensives armées par la rébellion a fait de nombreuses victimes civiles, poussé des populations civiles à l’exode à l’extérieur du pays à cause des bombardements incessants, provoquant également une catastrophe humanitaire qui nécessite d’énormes efforts financiers pour répondre aux besoins des victimes.