Nord-Kivu : Division et chasse à l’homme contre certains leaders de la communauté des Batembo par l’administrateur policier du territoire de Walikale (Tout savoir)
Dans la province du Nord-Kivu, précisément dans le territoire de Walikale, un grave conflit oppose la communauté des Batembo à l’administrateur policier, le commissaire supérieur Ado Laurent Kasongo. Ce dernier a été envoyé dans cette région dans le cadre de l’État de siège instauré par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi.
Le commissaire supérieur Ado Laurent Kasongo est accusé par la communauté des Batembo d’être le principal responsable des violations des droits humains, des arrestations arbitraires effectuées par ses services, ainsi que de pillages des biens des habitants. Cette situation a provoqué de vives tensions et des réactions fortes de la part de la population locale.
Bien qu’il soit censé représenter toutes les communautés du territoire, le commissaire Kasongo accuse faussement certains leaders de la communauté des Batembo de collaborer avec les terroristes du M23. Parmi les personnes visées, figure le député provincial Bikoy Mukongo Maurice, élu de Walikale et ancien président de la communauté des Batembo. Selon un membre du mouvement citoyen Nouvelle Vision, « ces accusations infondées sont une tentative de diviser et d’oppresser davantage une communauté déjà fragilisée ».
Face à cette situation, la communauté des Batembo a adressé une lettre au gouverneur militaire Peter Cirimwami Nkuba, lui demandant de procéder au remplacement immédiat et sans condition de l’administrateur policier de Walikale. Dans cette lettre, ils dénoncent le commissaire Kasongo comme étant « un grand balkanisateur des communautés » en raison des fausses accusations portées contre leurs leaders.
Le mouvement citoyen Nouvelle Vision soutient cette demande et affirme : « Le remplacement de l’administrateur policier est une étape essentielle pour rétablir la paix et la cohésion entre les communautés ».
Les leaders de la communauté des Batembo souhaitent également que le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, commandant suprême des forces armées, prenne des mesures pour mettre fin à cette situation, afin d’éradiquer le tribalisme dans le territoire de Walikale. Ils ajoutent : « Le commissaire supérieur Ado Laurent Kasongo est, depuis un certain temps, le principal responsable de l’escalade de tensions et de la division tribale dans cette région ».
David BELANDA