Crise en RDC : Félix Tshisekedi sollicite l’Église catholique pour un dialogue national
Face à la crise politique et sécuritaire qui secoue la République Démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi a officiellement fait appel à l’Église catholique pour jouer un rôle central dans l’organisation d’un dialogue national inclusif. Cette initiative vise à rassembler toutes les forces vives du pays afin de trouver des solutions durables aux défis actuels.
En réponse à cet appel, Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a confirmé l’engagement de l’Église à initier des discussions avec toutes les parties prenantes.
( À la demande de Félix Tshisekedi de mettre tout le monde ensemble pour un dialogue, nous allons commencer par le rencontrer pour lui expliquer la quintessence de notre démarche, ensuite on rencontrera les autres … C’est une réponse à son appel), a déclaré Mgr Nshole.
L’Église catholique, reconnue pour son rôle historique dans la médiation politique en RDC, s’est souvent positionnée comme un acteur crédible dans la résolution des conflits. Son implication dans le dialogue pourrait donc être un levier essentiel pour apaiser les tensions et restaurer la confiance entre les différents camps politiques.
Cet appel au dialogue intervient dans un contexte marqué par une double crise :
- Une crise sécuritaire : La recrudescence des violences à l’Est du pays, notamment avec l’offensive du M23 soutenu par le Rwanda, continue de fragiliser la stabilité nationale.
- Une crise politique : Les tensions post-électorales, la détermination de tshisekedi a changer la constitution, les revendications de l’opposition et les divisions internes au sein de la classe politique compliquent la gouvernance et la cohésion nationale.
Le président Tshisekedi semble vouloir éviter un isolement politique et cherche à rassembler le plus large consensus possible pour assurer la paix et la stabilité du pays.
L’Église catholique devra donc mener un travail délicat de concertation pour convaincre toutes les parties d’adhérer à ce processus.
Le succès de cette initiative dépendra de la sincérité des engagements des acteurs politiques et de la volonté du gouvernement à accepter des compromis réels. Si le dialogue aboutit à un consensus national, il pourrait marquer un tournant décisif pour la RDC, favorisant la paix et la stabilité. Dans le cas contraire, il risquerait de raviver les frustrations et de renforcer les divisions.
L’avenir du pays repose donc sur la capacité de l’Église et des dirigeants congolais à transformer cet appel au dialogue en une opportunité réelle de réconciliation nationale.
Abudu Yawolo