Nahomie Mbangu : Une battante qui refuse de rester spectatrice
Dans le paysage politique et social congolais, Nahomie Mbangu Kusikumana incarne une figure montante de l’engagement citoyen. Spécialiste en sciences politiques, entrepreneure sociale et militante, elle s’est imposée ces dernières années comme une actrice dynamique du changement au sein de la société congolaise. Son parcours, marqué par une forte implication dans les causes sociales et politiques, témoigne d’une volonté affirmée d’influencer le destin de son pays.
Née le 25 décembre 1997 à Kinshasa, dans la commune de Masina, Nahomie Mbangu a grandi dans un environnement où le commerce et l’entrepreneuriat familial occupaient une place importante. Son grand-père, Kusikumala Mubangi, était préparateur en pharmacie et entrepreneur dans les années 60, tandis que son père, ancien diamantaire, s’est reconverti dans le commerce.
Elle suit un cursus académique solide, obtenant une licence en sciences sociales, administratives et politiques à l’Université de Kinshasa entre 2015 et 2020, avec une spécialisation en géostratégie et géopolitique. En 2019, elle fonde un cabinet de consultation en sciences politiques, s’entourant de juristes et de politologues pour offrir des analyses et des conseils stratégiques.
Au-delà de ses compétences académiques et professionnelles, Nahomie Mbangu s’est investie dans le social à travers l’Association DFC, qu’elle préside. Son action vise l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables, notamment par la création d’infrastructures locales. Parmi ses réalisations, on note :
L’ouverture d’une boulangerie artisanale à Badara, dans la commune de la N’sele.
La mise en place de trois centres de santé à Kimbanseke et N’sele.
L’implantation de centres de formation professionnelle à Kingasani.
L’accompagnement des veuves et orphelins, ainsi que la formation des activistes en droits humains.
Forte de son engagement social, Nahomie Mbangu a tenté de traduire son activisme en action politique en se présentant aux élections de décembre 2023 sous le label de l’Alliance Nationale des Bâtisseurs (ANB). Malgré une campagne axée sur la justice sociale et le développement communautaire, elle n’a pas réussi à obtenir un mandat.
Ce revers électoral soulève des questions sur la place des nouveaux visages dans la scène politique congolaise, souvent dominée par des figures établies et des enjeux complexes d’appareils partisans. Cependant, son engagement ne semble pas s’arrêter à cette défaite, puisqu’elle continue ses actions sur le terrain.
Nahomie Mbangu Kusikumana illustre une nouvelle génération de leaders congolais tentant d’inscrire leur action dans une dynamique de changement social et politique. Son parcours, bien que marqué par un premier échec électoral, traduit une volonté de s’impliquer dans la construction d’une société plus équitable.
Reste à savoir si elle saura transformer son activisme en une influence politique durable dans un pays où l’espace politique reste marqué par des luttes d’influence et des défis structurels majeurs.
Abudu Yawolo