Mort de Jacques Mukaleng Makal : La voix des chefs d’État, le maître du micro officiel ; Le Maestro de la presse s’en va

Le monde médiatique congolais est en deuil. La famille du journaliste Jacques Mukaleng Makal a confirmé son décès ce lundi. Véritable monument de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), celui qu’on surnommait affectueusement « le Maestro » s’est éteint, emportant avec lui une voix qui a marqué plusieurs générations de Congolais.
Figure discrète mais incontournable du paysage audiovisuel national, Mukaleng Makal s’était imposé par son éloquence, sa rigueur et son professionnalisme exemplaire. Pendant plusieurs décennies, il a prêté sa voix posée et solennelle aux lectures des ordonnances présidentielles, incarnant le visage du journalisme de service public.
Il a traversé l’histoire récente du pays aux premières loges, accompagnant les quatre derniers chefs d’État de la RDC, de Mobutu Sese Seko à Félix Tshisekedi, en passant par Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila, dont il fut le chef de presse à la Présidence via la RTNC. Sa maîtrise du verbe et sa neutralité en ont fait une figure de confiance dans la couverture des activités institutionnelles.
Jacques Mukaleng Makal, c’était la voix de l’État, le visage du journalisme sobre, sans excès, sans tapage. À une époque où l’information est souvent rythmée par la rapidité, il incarnait la précision, le respect des formes et l’élégance verbale. Sa mort laisse un vide immense dans la profession et dans les cœurs de ceux qui l’ont connu et admiré.
« Le maestro s’en va, chevronné de la presse », murmure-t-on aujourd’hui dans la presse congolaise. Mais sa voix, elle, résonnera longtemps encore dans la mémoire collective de la nation.
Abudu Yawolo