Joseph Kabila dénonce une « crise de leadership et de justice » et met en garde contre l’avenir du pays

L’ancien président de la République, Joseph Kabila, est de nouveau sorti de son silence ce mardi, près de trois mois après sa dernière prise de parole. Dans une déclaration solennelle, l’ex-chef de l’État a exprimé sa « profonde inquiétude » quant à la situation actuelle du pays qu’il juge alarmante.
« Il y a trois mois, je m’étais exprimé pour la première fois depuis mon départ du pouvoir en janvier 2019. À cette occasion, j’avais tiré la sonnette d’alarme sur l’état de plus en plus préoccupant de la Nation et proposé un plan en douze points pour mettre fin à la crise en cours », a rappelé Joseph Kabila.
Selon lui, la RDC traverse un moment décisif où son avenir est sérieusement menacé. L’ancien président affirme ne pas parler « par faiblesse ni par crainte » pour son destin personnel, mais par devoir envers la Nation.
Rebondissant sur son propre procès, qu’il qualifie de « simulacre », Joseph Kabila estime que les procédures judiciaires ouvertes contre sa personne, les arrestations d’officiers supérieurs et la « gouvernance téméraire » actuelle sont révélateurs d’un mal plus profond : une crise de leadership, de justice et d’orientation nationale.
Cette sortie intervient alors que le climat politique reste tendu, marqué par des tensions entre institutions, des arrestations dans les rangs militaires, et le procès historique visant l’ancien président.
Pour rappel, Joseph Kabila avait dirigé la RDC de 2001 à 2019, avant de céder le pouvoir à Félix Tshisekedi.
Abudu Yawolo