Combats FARDC-M23 : des personnes vulnérables interdites d’accéder aux soins de santé, selon les MSF
Les médecins sans frontières (MSF) ont indiqué que les personnes vulnérables dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, étaient interdites d’accès aux soins de santé, à cause des combats entre l’armée Congolaise et les rebelles M23 appuyés par le Rwanda, soulignant l’urgence d’une aide humanitaire.
« l’intensification des combats entre l’armée régulière de la République démocratique du Congo (RDC) et les terroristes du M23/RDF aux abords des camps de déplacés près de la ville de Goma au Nord Kivu, dans l’Est du pays, “constitue clairement une barrière » à l’accès des personnes vulnérables aux soins de santé », a estimé ce jeudi le représentant en RDC de l’ONG humanitaire Médecins sans frontières (MSF), le Dr Emmanuel Lampaert, au cours d’un café de presse à Kinshasa dans des propos rapportés par l’ACP.
Fin février dernier, les MSF avaient précédemment indiqué le déplacement de 200. 000 personnes dans la cité de Sake vers Goma, suites aux affrontements entre l’armée Congolaise et la rébellion M23.
Depuis plusieurs semaines maintenant, la rébellion M23 avec le soutien de l’armée Rwandaise s’affronte avec les militaires Congolais dans la cité de Sake, qui se situe à 20 kilomètres du chef-lieu de la province du Nord-Kivu, Goma.
Les rebelles tenteraient de récupérer la ville, selon les sources locales. La raison pour laquelle ils ont multiplié des bombardements incessants les semaines précédentes sur Goma ainsi qu’à ses environs. Ces bombardements ont provoqué des dégâts matériels et fait quelques victimes civiles y compris des blessés. Dans la même série intense d’opérations, l’aéroport international de Goma a été touché par des bombes venues du Rwanda, selon l’armée Congolaise.
Les factions Rwandaises assimilées aux rebelles M23 occupent plusieurs localités du Nord-Kivu après avoir repris les armes en 2021 après une décennie d’inactivité dans l’enclave du Nord-Kivu. Contrairement à la rébellion, Kinshasa n’a pas l’intention de discuter avec cette dernière car, la considérant d’une “ coquille vide ” contenant que des militaires Rwandais.