RDC : le RODHECIC appelle à la restauration du moratoire sur la peine de mort
Le Réseau des organisations des droits humains et d’éducation civique d’inspiration chrétienne (RODHECIC) a publié une déclaration le lundi 25 mars, exhortant le Gouvernement à reconsidérer sa décision du 09 février levant le moratoire sur l’exécution de la peine de mort.
Cette ONG basée à Kinshasa a fermement exprimé son désaccord quant à cette mesure, soulignant l’importance et la sacralité du droit à la vie.
Paul Kabeya Mukenge, secrétaire exécutif permanent du RODHECIC, a souligné que lever le moratoire sur la peine de mort constitue un recul dans la protection du droit fondamental à la vie.
Il a fait référence aux avancées réalisées par la République démocratique du Congo en instaurant un moratoire sur l’exécution de la peine de mort en 2003, soulignant que la récente note circulaire remettant en question cette décision va à l’encontre des principes énoncés dans la Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples ainsi que dans la Constitution congolaise.
Selon la circulaire émise par la ministre de la Justice, les autorités judiciaires sont désormais autorisées à exécuter la peine de mort dans des circonstances spécifiques, telles que des condamnations irrévocables en temps de guerre, en état de siège ou d’urgence, ou lors d’opérations de maintien de l’ordre public.
Le RODHECIC en appelle au Gouvernement congolais pour qu’il respecte ses engagements internationaux vis-à-vis du droit à la vie, tel que stipulé dans la Constitution de 2006, et le encourage à ratifier le deuxième protocole facultatif relatif au pacte international sur les droits civils et politiques, qui vise à abolir la peine de mort.
Il est également souligné que 144 États, représentant environ deux tiers des pays dans le monde, ont aboli la peine de mort en droit ou en pratique, mettant en avant une tendance globale vers son abolition.
Pascal Nduyiri