RDC : reçus par le président du Conseil Supérieur de la magistrature, les nouveaux magistrats en colère ont exprimé leurs doléances

Après la rue où ils ont exprimé leur mécontentement, les nouveaux magistrats recrutés ont été reçus, mardi 11 avril 2023, par le président de la cour constitutionnelle et président du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), Dieudonné Kamuleta Badibanga.

Dans la salle d’audience de la cour constitutionnelle, ces nouveaux hommes de la loi ont égrené devant le président du CSM, leurs différentes préoccupations, reparties en 3 points : le déficit d’information, leur nomination ainsi que leur formation, qui devait avoir lieu en janvier 2023, reportée de suite d’un quelconque problème de logistique.

Prenant la parole, Dieudonné Kamuleta Badibanga a regretté le fait que ces magistrats donnent du crédit aux rumeurs et supputations. Pour la bonne information, le président du conseil supérieur de la magistrature les a exhorté à toujours demander audience afin d’en avoir auprès de la hiérarchie.

D’après Dieudonné Kamuleta, la formation n’était pas organisée par manque d’organisation et d’un budget approprié. Cependant, les équipes sur terrain pour des contrôles des diplômes et de l’âge de magistrats retenus. Il a rassuré que «tout est prêt, fin prêt».

« Enfin, toutes les conditions sont réunies… Au moins, aujourd’hui nous le budget», a rassuré le président de la cour constitutionnelle.

Pour terminer, Dieudonné Kamuleta Badibanga a rappelé aux magistrats et futurs d’avoir la seule meneuse, «la loi», et les a invité à aimer cette corporation qu’est la magistrature.

« le magistrat est soumis à l’autorité de la loi. Si la magistrature a déjà eu des problèmes, ce n’est pas l’ivraie que nous nous emmenons à la magistrature, nous aurons encore détruit la magistrature. Donc, nous voulons que vous soyez des bons grains et qu’avec votre entrée, nous devons voir Machine bien marcher », a-t-il conclu.

Il sied de rappeler que ces nouveaux magistrats, fruits du concours du 09 octobre 2022, avaient envahi les rues de Kinshasa pour réclamer leur nomination sans condition par le président de la République, leur prise en charge par le gouvernement, leur affectation ainsi que leur formation.

Samyr LUKOMBO