Union sacrée : De 6 à 40 membres, une restructuration qui divise

Après la restructuration de l’Union sacrée, plateforme politique du Chef de l’État, passant de 6 membres du présidium à 40 membres, des voix au sein de la coalition ne cessent de se lever pour contester cette réforme. Après Bitakwira et Mbikayi, c’est au tour du président de la jeunesse de l’UDPS de rejeter cette restructuration faite par son secrétaire général André Mbata.
La plateforme, créée depuis la fin de la coalition FCC-CACH, où le président Félix Tshisekedi avait appelé à l’Union sacrée de la nation pour lui permettre d’appliquer son programme de développement durable en rendant effective l’État de droit, pour lequel s’était battu son père Étienne Tshisekedi, avait été cofondée par Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et d’autres figures issues de l’opposition et du FCC. Après plusieurs mois sans présidium et le départ de Moïse Katumbi, quelques mois avant les élections, 6 membres avaient été désignés : Mboso, Kamerhe, Bahati, Sama Lukonde, Kabuya et Bemba.
Plusieurs voix s’élèvent pour appeler à la restructuration après les élections. À la surprise générale, en fin de semaine dernière, la liste des nouveaux membres du présidium a été rendue publique par le secrétaire général André Mbata. On y retrouve de nouvelles figures influentes de la plateforme ainsi que des noms inattendus. Le secrétariat a confirmé l’implication du Chef de l’État dans cette réforme et sa validation.
La situation risque de se détériorer à un moment où le pays traverse l’une des pires crises de son histoire. Cette réforme pourrait aggraver les tensions au sein de l’Union sacrée, alors que le Chef de l’État appelle à l’unité pour faire face à ces défis. Reste à savoir si les membres de la plateforme trouveront la bonne formule pour apaiser les frustrations internes sans affecter le bon fonctionnement des institutions.
Abudu Yawolo