« Félix et Naanga, ne vous abusez pas. Vous n’avez pas de chèque en blanc pour reproduire le deal de 2019. Attention, nous vous mettons en garde. » Jean Baptiste Kasekwa/Lamuka

La République Démocratique du Congo se prépare à un dialogue crucial entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle M23, prévu le 18 mars à Luanda, en Angola. Alors que cette initiative suscite beaucoup d’attentes pour un retour à la paix à l’est du pays, elle provoque aussi des réactions au sein de la classe politique.
Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa, 1er vice-président de l’ECIDE (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) et membre de la coalition Lamuka, a pris la parole pour exprimer ses inquiétudes. Intervenant dans l’émission Dialogue entre Congolais, il a mis en garde le président Félix Tshisekedi et Corneille Naanga :
« Nous mettons en garde Félix Tshisekedi et Corneille Naanga. Négociations directes ne signifient pas que nous leur accordons un chèque en blanc pour qu’ils aillent se retrouver à nouveau pour un nouveau deal comme en 2019. »
Cette déclaration fait écho aux craintes d’une partie de la population et de l’opposition, rappelant les controverses qui avaient entouré les accords politiques de 2019. À l’époque, ces arrangements avaient alimenté les suspicions autour de l’élection de Félix Tshisekedi et de son rapprochement avec l’ancien président Joseph Kabila.
En appelant à la vigilance, Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa demande que ces nouvelles négociations se déroulent dans la transparence et dans le respect de l’intérêt du peuple congolais. Pour lui, la quête de la paix ne doit pas être une occasion de conclure des accords politiques opaques ou de consolider des alliances au détriment de la souveraineté nationale.
Le dialogue de Luanda est très attendu, tant pour la stabilisation de l’est du pays que pour l’apaisement du climat politique national. La question reste de savoir si cette initiative aboutira à une solution durable ou si elle sera perçue comme une nouvelle manœuvre politique.
En attendant, les Congolais restent attentifs et espèrent que cette fois, les décisions prises tiendront réellement compte de leurs aspirations à la paix et à la justice.
Abudu Yawolo