Noël Tshiani : «je suis prêt à avoir un débat contradictoire avec Moïse Katumbi»
La proposition de loi dit de la « Congolité », verrouillant le poste la fonction du président de la République aux seuls Congolais nés de père et de mère Congolais, empoisonne le débat depuis son adoption sur le calendrier de la session de mars à l’assemblée nationale.
Cette proposition de loi chère au scientifique et politique Noël Tshiani, portée à la chambre basse du parlement par l’honorable Nsingi Pululu, n’est pas digérée par le clan Katumbi, qui estime qu’elle vise à écarter l’ancien gouverneur du Katanga à la course pour la présidentielle prochaine.
Sur Twitter, un débat houleux s’est ouvert, hier dimanche, entre Noël Tshiani et Laurent Onyemba, cadre de l’Ensemble pour la République, qui tient mordicus à avoir un débat contradictoire avec le tandem Noël Tshiani et l’honorable Nsingi Pululu sur cette loi qu’il qualifie d’un «monstre juridique et une affabulation sociologique».
Retorquant, l’ancien candidat à la présidentielle de 2018 a zappé le directeur juridique de l’Ensemble pour un débat contradictoire, et veux en découdre avec son Chef, c’est-à-dire Moïse Katumbi, sur le plateau du Journaliste Israël Mutombo.
«Je suis prêt à avoir un débat contradictoire avec Moise Katumbi, Président de Ensemble pour la République sur la Loi Tshiani et nos visions pour la RDC. Israel Mutombo peut organiser ce débat en collaboration avec d’autres journalistes», a-t-il écrit sur Twitter.
Noël Tshiani y croit dur comme fer.
«Honorable Nsingi Pululu et moi restons optimistes que les députés nationaux mettront en avant le patriotisme, l’amour de notre pays et la volonté de notre peuple pour voter massivement la Loi Tshiani afin de protéger la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la RDC», a-t-il dit sur la même plateforme.
S’invitant au débat, l’honorable Steve Mbikayi estime, quant à lui, qu’il n’est même pas question d’un quelconque débat à l’assemblée nationale, car la loi Tshiani est votée dans le mental collectif des Congolais.
«De père et de mère. Pas d’agitation.
Inutile d’en faire un débat à l’AN au risque d’énerver inutilement l’article 10 de la constitution. La loi est déjà votée ds le mental collectif des congolais. Tout demi-dakar qui s’hasarderait à la présidence jètera son argent par la fenêtre», a-t-il lancé sur Twitter également.
D’ores et déjà, la classe politique est visiblement clivée autour de cette loi, cependant la patate chaude reste déposée entre la main de Christophe Mboso Nkodia, président de l’Assemblée nationale, à en programmer dans une plénière pour fermer définitivement ce feuilleton.
Affaire à suivre !
Samyr LUKOMBO