Détention du journaliste Stanis Bujakera: RSF et JED appellent à l’abandon de toute charge retenue contre le correspondant de Jeune Afrique
Les reporters sans frontière(RSF) et Journaliste en Danger( JEDD) ont monté au créneau pour exiger l’abandon de toute charge retenue contre le journaliste Congolais, Stanis Bujakera, en taule depuis plus d’un mois.
C’était au cours d’une conférence de presse, jeudi 19 octobre, tenue dans les locaux du Centre des Etudes pour l’Action Sociale (CEPAS), à Kinshasa, placée sous le thème : situation de la liberté de presse en RDC.
C’est dans cette occasion que le RSF et le JED ont appelé la justice à l’abandon de toute charge et griefs portés contre le Directeur de Publication Adjoint d’Actualite.cd, ainsi qu’à sa libération immédiate face à des accusations « intolérables ».
«On accuse un journaliste d’avoir été à l’initiative d’un complot ourdi à l’extérieur pour diffuser des informations qui seraient compromettantes pour le régime. L’accusation aura bien du mal à se sortir de ces charges, qui sont complètement grotesques », a laissé entendre Arnaud Froger, Responsable de desk investigation au Bureau de Paris de RSF.
A défaut de mettre fin rapidement à cette détention, les reporters sans frontière et Journaliste en danger exigent par ailleurs une mise en liberté provisoire de Stanis Bujakera.
« A défaut de pouvoir mettre fin à cette procédure, qui a été lancée et qui inévitablement à l’impasse, au moins un minima qu’il soit remis en liberté provisoire », a fait savoir Arnaud Froger, tout en rappelant les quatre demandes de remise en liberté faites par ses avocats, en raison de crainte de son invasion.
De sa part, Tshivis Tshivuadi, responsable de la structure de Journaliste en Danger, (JED), pointe, quant à lui, le pouvoir politique, tout en reconnaissant la signature par le Chef de l’Etat, de la nouvelle charte, portant protection de droits de Journaliste.
« Aujourd’hui, un des droits de Stanis qui n’est pas respecté, c’est sa présomption d’innocence. Ça fait bientôt deux mois qu’il est détenu sans jugement et sans avoir été condamné. Il a droit à sa présomption d’innocence, puisque ses infractions ne sont pas encore établies. Sauf, si sa condamnation a été actée d’avance », a indiqué Tshivis Tshivuadi.
C’est depuis le 8 septembre dernier que le correspondant du magazine Jeune Afrique a été détenu par la justice, avant d’être placé, quelques jours après, sous mandat d’arrêt provisoire, à la prison centrale de Makala. Il lui est reproché de propagation des faux bruits ainsi que la diffusion des fausses informations relatives à la mort de l’ancien ministre des transports, Chérubin OKENDE.
Leni Nyamua