POLITIQUE

Arrestations des opposants en RDC : “ il n’y a aucune dérive autoritaire lorsqu’il faut faire respecter l’autorité de l’État ” ( Muyaya)

Le ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo, Patrick Muyaya, s’est exprimé sur les arrestations des opposants dans le pays ces dernières semaines. 

Dans un extrait de son passage à TV5 MONDE, le ministre contextualise d’abord la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Lorsque nous percevons dans l’attitude des opposants, des comportements qui peuvent toucher à à sécurité du territoire vous ne pouvez pas empêcher aux services de sécurité de faire leur travail ”, a éclairé Patrick Muyaya.

Pour le ministre, “ il n’y a aucune dérive autoritaire lorsqu’il faut faire respecter l’autorité de l’État. 

Selon Patrick Muyaya, l’opposition Congolaise pensait que le gouvernement n’allait essentiellement s’occuper que de la situation sécuritaire dans l’Est pour laisser son engagement politique. 

Le porte-parole du gouvernement estime également que l’opposition compte miser sur la violence sachant qu’elle ne va pas gagner les élections.

Ce qu’il faut retenir :

Les Rebelles M23 soutenus l’armée Rwandaise occupent des villages du Nord-Kivu depuis plusieurs mois maintenant. Ces rebelles qui ont repris les armes depuis 2021 attendent des autorités Congolaises, un dialogue pour leur désarmement et leur retrait des localités occupées. Kinshasa par contre n’envisage pas négocier pendant que la rébellion conquiert de villages. Depuis le début des affrontements, de centaines de civils sont tués, de déplacements massifs des populations dans la région ne font que grimper.

Pour ce qui est « arrestations des opposants », actuellement, trois opposants sont entre les mains de services de sécurité à Kinshasa. D’abord celle de l’opposant Jean Marc Kabund, arrêté depuis 2022, accusé de propos qui portent atteinte à l’honneur dû aux institutions de la République mais également d’outrages au président Félix Tshisekedi. 

Ensuite celle de Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moise Katumbi, accusé, selon les services de sécurité, de mouvement insurrectionnel contre le pouvoir de Félix Tshisekedi. Enfin, celle d’un autre opposant, Frank Diongo, cité  dans l’affaire de Salomon Kalonda comme complice. Il avait été arrêté la semaine dernière dans les rues de Kinshasa, en provenance d’un deuil. Son entourage parlait d’un « enlèvement ».

Pour les élections, celles-ci sont prévues en décembre prochain. Décriées par l’opposition, ces élections auront vraisemblablement lieu, selon les assurances de la commission électorale nationale indépendante ( CENI). 

Mais les concernant, l’opposant Martin Fayulu, avait annoncé que son parti n’allait pas aligné les candidats à tous les niveaux à cause du fichier électoral de la CENI qui , selon lui, a été constitué en faveur de Félix Tshisekedi pour sa réélection. Dimanche à Kinshasa dans un meeting, le président de l’ECIDé avait affirmé qu’il n’avait pas boycotté les élections mais exigeait plutôt un fichier électoral fiable pour avoir des élections crédibles. 

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