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Kinshasa: la vie à Kisenso, de plus en plus facile grâce à la route de la paix construite après plus de 60 ans

Collure de plusieurs images de la route de la paix, dans la commune de Kisenso, à Kinshasa| Samyr LUKOMBO| News.cd

La route de la paix, «qui est restée longtemps dans les cœurs des enfants de Kisenso comme un problème insoluble», a revêtu de la bitume. Cet axe routier, jadis oublié, fait d’ores et déjà le bonheur des habitants des communes de Kisenso et Mont-Ngafula.

Plus d’un en doutaient. La construction de la route de la paix, dont les travaux sont déjà évalués «à plus de 50%», vient de soulager les habitants de la commune de Kisenso, oubliés depuis l’accès du pays à l’indépendance.

Monsieur Guershom Mbele Nsemi, ancien bourgmestre de la commune de Kisenso actuel président des notables de l’entité, qui s’est exprimé à News.cd, salue la volonté politique de Félix Tshisekedi, qu’ils ont approché, et qui, « malgré les nombreux problèmes de la République, nous a écouté, et a promis de moderniser cette route».

Tout en disant, au nom de tous les notables de Kisenso, sa reconnaissance au président de la République, M. Mbele Nsemi a démontre le caractère «stratégique» que revêt la route de la paix, «qui va jusque dans le Kongo central».

« c’est une route stratégique, doublement stratégique, parce que, d’abord, c’est une route à dessert agricole, qui va jusque dans le Kongo central. Donc, elle permet l’évacuation des marchandises des denrées alimentaires agricoles, produites dans le Kongo central, dans le territoire de Kasa Ngulu, jusque Luila là-bas», explique-t-il, avant d’ajouter qu’«elle nous amène jusqu’à Ndjili Brasserie, où il y a un pont, jeté sur la rivière Nd’jili, donc en dehors du boulevard on peut passer de l’autre côté Tshangu par cette route là».

D’après cet ancien administrateur de la commune de Kisenso, cette route vient à désenclaver plusieurs quartiers, qui se trouvent le long de la voie ferrée.

L’aspect financier et du temps ne sont pas en reste. Car, «à l’époque, vous êtes au quartier des anciens combattants, pour aller travailler en ville, la moyenne du coup de transport c’était 6000 Francs congolais. Or aujourd’hui, vous partez du quartier des anciens combattants, avec la route macadamisée, modernisée, vous payez 500 francs jusqu’à pont Matete et de là vous prenez une correspondance pour aller là vous voulez. Donc aller et retour, vous êtes dans une moyenne de plus ou moins 3000 francs congolais. Donc vous sortez rapidement, et dans 5 minutes, 10 minutes vous êtes déjà à Pont Matete, alors qu’à l’époque on faisait une heure, même à pied ».

Cet ancien bourgmestre de Kinseso, exhorte Kinsesois et Kinsesoises « d’adopter un comportement responsable » et d’éviter la «négligence», car « c’est nous qui allons en pâtir». Il leur demande «de ne pas brûler des pneus sur le macadam, quels que soient les mécontentements, parce le feu c’est l’ennemi du macadam. Ne pas jeter les ordures, des bouteilles en plastique, parce ça va boucher, et quand ça bouche ça fait des problèmes, les eaux vont déborder sur la chaussée, et on aura un début d’érosion encore ».

Émeraude Mesa, vendeur dans une pharmacie qui donne à la route, se félicite de voir le macadam passé juste devant son lieu de négoce. Lui, comme M. Mbele Nsemi, se dit content parce qu’il gagne en temps, lui qui mettait, par le passé, un heure du temps pour atteindre sa maison, mais aujourd’hui, c’est à moins de 30 minutes « je rejoins déjà la pharmacie ». Ce jeune très engagé du quartier Kabila, a dû une fière chandelle à l’honorable Jean-Marc Kabund, aujourd’hui en prison, qui avait entendu les cris des habitants de Kinseso à travers leurs notables, pour les faire parvenir aux autorités compétentes.

Adolphine Kiesse, 52 ans, est une vendeuse de farine de manioc, de maïs, d’huile de palme et des poissons salés. Elle fait le vœu, devant notre micro, de voter pour le président Tshisekedi grâce à cette chaussée.

«Auparavant, moi et mes marchandises nous payions 5000 FC, mais aujourd’hui, je paie seulement 1000 FC», dit-elle toute joyeuse.

La route de la paix, qui est un prolongement de l’avenue poids lourds, part du pont Matete ( boulevard Lumumba) jusqu’à faire jonction avec la route dite Secomaf, en pleine réhabilitation, elle aussi. Elle( route de la paix) traverse, au total, 4 communes ( Matete, Kisenso, Mont-Ngafula et N’sele) avant de déboucher sur la province du Kongo central, dans le territoire de Kasa Ngulu. Son état piteux rendait de moins en moins la commune de Kisenso viable. Plusieurs foyers, vu la difficulté de mobilité, ont décidé d’aller vivre dans d’autres contrées, où le transport n’est pas un casse-tête.

Mais aujourd’hui, la route de la paix, qui n’est qu’à plus de la moitié de ses travaux, attirent la convoitise de plusieurs Kinois, qui prennent dorénavant leurs quartiers dans cette commune, dont le nom paraissait encore inconnu à Kinshasa. Chaque jour, des chassé croisé entre véhicules, motos à deux et trois pneus ( tricycle), caressent les yeux des habitants riverains de la route. Devenue, Kisenso est visitée à chaque heure, enviée surtout par la stabilité de l’électricité, chose impossible dans ces communes renommée de la capitale.

Samyr LUKOMBO

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