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Culture : Iyofund entend appuyer 50 projets des créateurs culturels à travers la RDC

les intervenants de la conférence Iyofund, sur l’estrade de la salle de promotion de l’académie des Beaux arts, vendredi 31 août 2023, à Kinshasa| Samyr LUKOMBO « News.cd»

Iyofund, structure spécialisée dans l’encadrement des industries culturelles et créatives, a organisé, jeudi 31 août 2021, à l’académie des Beaux arts à Kinshasa, une conférence sur le thème : « Mécanisme de financement innovants pour les industries culturelles et créatives en RDC ».

Dans la salle de promotion de l’académie des Beaux arts, le go a été donné par le mot d’ouverture du Directeur Général de cet établissement d’arts, Henri Kalama, qui s’est félicité de recevoir Iyofund.

Devant les artistes et étudiants des arts, ont défilé trois intervenants à savoir Me Théodore Nganzi, conseiller du ministre de culture, arts et patrimoines; Nino Roland Kalombo, Relationship manager à Equity BCDC, ainsi M. Tyson Meya, coordinateur CAFE MUSIC SMILE et IYOAFRICA.

Plan d’ensemble de la salle de promotion ABA, qui a reçu différents invité, dont des artistes.

Me Théodore Nganzi, qui a intervenu en premier, s’est apesanti sur « comment accéder aux subventions pour un projet de création». Pour lui, une subvention «est une aide financière versée par l’État ou une personne publique, à une personne privée, physique ou morale, dans le but de favoriser l’activité d’intérêt général, à laquelle elle se livre». Elle n’a pas de contrepartie, elle n’est pas remboursable, explique-t-il, avant d’indiquer que la subvention ne concerne qu’une activité d’intérêt général, pas privé.

Il a par ailleurs donné les conditions préalables et de fond pour obtenir une subvention, notamment : une existence légale, la disponibilité d’un compte bancaire, avoir géré antérieurement une subvention, qui équivaut à la moitié de ce que le demandeur veut obtenir. Dans mes conditions de fond, il y a la pertinence du projet, qui répond au besoin des bénéficiaires ( évaluation de la logique globale du projet), il y a en outre les stratégies de communication du projet ( les médias traditionnels, les réseaux sociaux), les potentiels de l’équipe du projet, l’expérience précédente, la qualité de l’offre financière ( le budget à présenter).

Pour Nino Roland Kalombo, qui a abordé le sous-thème : « l’apport et les modalités des crédits bancaires pour l’expansion des PME culturelles en RDC », lui, s’est attardé sur la différence entre la subvention et le crédit dans les industries culturelles. « Si la subvention est un financement sans contrepartie, le crédit, quant à lui, est un financement avec contrepartie », a-t-il signifié.

Tyson Meya, dernier et principal intervenant, a eu la tâche d’expliquer ce qu’est Iyofund et ses innovations. Il a, de prime abord, explicité le concept Iyofund, qui est une fusion de deux mots, Iyo, qui signifie «oui» en Lingala, et Fund, qui veut dire fonds en anglais.

«Nous disons oui à un projet, et puis nous accordons des fonds pour les réaliser», a-t-il expliqué, avant d’indiquer que «c’est un programme, qui est mis en place par deux structures : Café music smile et puis une autre structure, qui s’appelle IYOAFRICA».

«Son idée générale», poursuit-il, est pour accompagner les créateurs culturels. Avec l’appui de l’Union européenne et le gouvernement congolais, Iyofund permet aux artistes pourvus des projets, de les soumettre dans un site internet, visiblement à travers le monde, à partir de quel ils peuvent bénéficier de collecte des fonds par des gens interressés aux projets.

À en croire Tyson Meya, Iyofund est venu résoudre, dans le cadre de ce projet, trois projets à savoir la formation, le financement et le réseautage et coopération. D’après lui, il est prévu, dès le mois prochain, des formations qui seront organisées à Kinshasa, au Kongo central, à Lubumbashi, au Kasaï, à Goma, à Bukavu et puis à Kisangani. Elles visent à développer les capacités de gestion administrative et financière des créateurs culturels.

Pendant la période 2023-2024, Iyofund, qui a reçu un financement, entend appuyer 50 projets sous forme de subvention, l’idée étant d’arriver à 100 projets par année. Il a précisé qu’il y a des normes et critères pour bénéficier desdites subventions.

À la fin de son intervention, 5 créateurs culturels ont été sélectionnés par tirage au sort. Devant le public, ils ont pitché leurs projets et, après délibération du jury, le premier a bénéficié de 1000 $ pour l’implémentation de son projet, le deuxième en a reçu 500$.

Samyr LUKOMBO

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