A LA UNEACTUALITEÉlectionPOLITIQUE

Législatives nationales : accusé de bourrage d’urnes, Augustin Kabuya lance un défi à ses détracteurs d’apporter des preuves à la CENI

Très populaire à Mont-Amba, circonscription électorale où il est candidat député national, Augustin Kabuya Tshilumba est accusé, par ses challengers, de détention illégale des Dispositifs Électroniques de Vote et de bourrage d’urnes, alors que la CENI n’a nullement fait mention de son nom.

Dans sa réaction à ces accusations, jusque-là étayées sur aucune preuve, le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), met quiconque au défi, d’apporter des preuves à la commission Électorale Nationale Indépendante. Le patron du parti au pouvoir se

dit prêt à jeter l’éponge de ses fonctions à l’UDPS, si les preuves brandies sont vraies.

“Je lance un défi à quiconque d’apporter la preuve aux autorités électorales ou judiciaires que j’ai été auteur des actes de perturbation du processus par bourrage d’urnes ou autres ; d’en préciser les lieux (commune, bureau ou centre de vote) et le temps (jour et heure) et ce endéans 72 heures. Si les preuves apportées se présentent avérées, au nom de mon honneur, de la dignité de mon Parti et du combat de nos Peres fondateurs, je démissionnerais de mes charges de Secrétaire Général», a déclaré Augustin Kabuya.

Dans un communiqué ce samedi, Augustin Kabuya qui soutient la démarche de légale de la CENI «à assainir le processus électoral», avoue avoir tenu sa campagne électorale en conformité avec les dispositions légales relatives aux manifestations publiques. « j’ai scrupuleusement respecté les opérations de vote, de dépouillement et de compilation faites par les agents de la CENI», a-t-il écrit Mme Kabuya, qui dit demeurer «serein dans l’attente de la proclamation des résultats».

Vendredi 05 décembre, la CENI avait publié une liste de 82 candidats, qu’elle a invalidés pour notamment vandalisme des matériels électoraux, intimidation des électeurs, incitation à la violence, bourrage d’urnes et détention illégale des Dispositifs Électroniques de Vote (DEV).

Parmi eux, on cite le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila et son ministre provincial des transports, Charles Mbutamutu, la rapporteure adjointe de l’assemblée nationale, Colette Tshomba, des ministres dont Nana Manuanina, ministre près le président de la République, des mandataires publics, des députés nationaux ainsi que des gouverneurs d’autres provinces.

L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), qui évoque un camouflet pour des personnes appelée à matérialiser la vision du président de la République, invite les personnes citées, qui assument des fonctions de l’État, à présenter leurs démissions auprès de leurs hiérarchies.

Samyr LUKOMBO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *