Kinshasa : plus de 30 motos-taximen sont morts en 3 jours par accident ( ANIPTMC)
La moto, est un moyen de transport, non seulement le plus cher à Kinshasa, mais aussi est surtout le plus périlleux, à cause du non respect de code de la route au pays. Chaque jour qui passe, la capitale enregistre des cas de décès dû aux accidents de motos.
Selon Zico Mukanga, président l’Association nationale des initiateurs et propriétaires des taxis-motos au Congo (ANIPTMC), qui était l’invité de la radio Top Congo jeudi, plus 30 motos-taximen sont morts accidentés, dont 20 sur le coup, entrés en collision avec un camion benne, à N’sele.
«Plus de 30 motos-taximen (Wewa) sont morts en 3 jours dans les accidents à Kinshasa. Le premier grave accident s’est produit dimanche sur le pont de Kinkole (Nsele). Plus de 20 motos-taximen sont morts sur le coup, percutés par un camion-benne, alors qu’ils revenaient de l’enterrement d’un de leurs collègues. Plus de 10 autres d’entre eux ont été tués dans les mêmes circonstances au niveau de la zone 6 à Maluku mardi dernier», a-t-il confirmé ce grand employeur des motards.
Nonobstant la dangerosité que représente ce moyen de transport, au regard notamment du boycott du code de la route ainsi que l’état de route à Kinshasa, la population opte sur la moto pour échapper aux embouteillages qui congestionent la quasi-totalité des artères de la capitale. Un grand nombre des conducteurs des motos, exercent leur travail sous l’état d’ébriété, ce qui est indubitablement à la base de plusieurs accidents.
Dans l’autre pair de manches, la moto est venue juguler, tant soit peu, le chômage, qui s’élève à un niveau stratosphérique en République Démocratique du Congo. Plusieurs jeunes chômeurs, jadis bandits, ont pu tourner le dos à cette sale besogne grâce au transport à moto. Néanmoins, ce secteur reste désordonné par le fait que un grand nombre de motos-taximen ne sont initiés aux notions de code de la route.
Samyr LUKOMBO