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Me Onyemba, Éric Mpinda et Joseph Edeba dénoncent l’instrumentalisation de la justice : “La justice de Tshisekedi prépare le terrain contre Kabila”

Dans les rues, les salons politiques, les marchés comme sur les réseaux sociaux, la condamnation de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo continue de faire parler. La Cour constitutionnelle l’a reconnu coupable de détournement dans l’affaire Bukanga Lonzo et l’a condamné à dix ans de travaux forcés. Mais cette décision n’est pas passée inaperçue, surtout dans les rangs de l’opposition.

À Kinshasa, Joseph Edeba, président fédéral du parti LGD, n’a pas mâché ses mots. Pour lui, ce procès n’est qu’une comédie politique mise en scène par le pouvoir en place. Il accuse directement le président Félix Tshisekedi de vouloir « utiliser la justice pour liquider ses adversaires politiques », tout en ignorant les vrais problèmes du pays comme la guerre à l’Est, la pauvreté et la dégradation des routes.

« Même Netflix ne ferait pas un scénario aussi absurde », a-t-il ironisé, dénonçant une condamnation sans preuve claire, sans procès équitable, ni respect de l’immunité parlementaire de Matata. À ses yeux, cette affaire est une mise en scène judiciaire dont le but final serait de préparer le terrain pour attaquer Joseph Kabila.

Du côté du camp Ensemble de Moïse Katumbi, Maître Onyemba, avocat de Matata, parle d’« une tyrannie masquée sous la robe de juges », dénonçant une justice à double vitesse, politisée et à la solde du régime.

Même ton chez Éric Mpinda, Vice Président du parti politique Lebât, qui voit dans cette condamnation la punition d’un homme qui a refusé de rejoindre l’Union sacrée, et qui reste une figure forte du Maniema.

Dans les réseaux sociaux, les réactions sont partagées. Certains crient à la justice instrumentalisée, d’autres y voient une volonté de montrer que personne n’est au-dessus des lois. Mais une chose est sûre : cette affaire a créé un vrai malaise dans l’opinion et relancé le débat sur l’indépendance de la justice en République démocratique du Congo.

Abudu Yawolo

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